Les paris de la presse sont très populaires auprès des parieurs avec des pronostics quotidiens sur la quasi-totalité des courses, mais est il intéressant de les suivre ?
Peut-on être rentable sur le long terme en suivant ces pronostics ou sont ils uniquement présents pour vous forcer à jouer ?
Table des matières
- Les paris de la presse proposent régulièrement des favoris
- Le Taux de Retour Joueur (TRJ) faible dans les paris hippiques
- Les pronostiqueurs de la presse hippique sont-ils bénéficiaires ?
- Conclusion
Les paris de la presse proposent régulièrement des favoris
Les différentes presses hippiques (internet, journaux papier, radio, télévision) donnent très majoritairement les favoris en haut de leurs pronostics.
Ceci s’explique pour différentes raisons :
- par définition, le favori qui a une cote faible à plus de chances théoriques de l’emporter qu’un autre cheval avec une cote plus élevée, il n’est donc pas illogique de voir les favoris en tête des pronostics.
- la presse hippique veut avoir une bonne réputation, et elle se doit de faire gagner souvent le parieur qui suit leur pronostic et elle a plus de chance de faire gagner avec des favoris qui ont théoriquement une forte probabilité de l’emporter.
- les pronostiqueurs étudient rarement la course de façon précise et détaillée, vu le nombre de courses qu’ils ont à pronostiquer chaque jour, c’est pourquoi ils proposent les favoris en tête de leurs avis.
La vraie question sans réponse est de savoir si ce sont les favoris qui sont donnés par la presse hippique ou si c’est la presse hippique qui fait endosser le statut de favori aux chevaux ciblés grâce à leur médiatisation ?
Les cotes seraient-elles les mêmes si le favori n’était pas donné par la presse hippique ?
Plus la presse a de fidèles, plus la cote du premier cheval cité dans le pronostic a de chances de chuter, à cause du pari mutualisé.
Pour information et selon nos études le favori arrive gagnant dans seulement 50% des cas.
La cote moyenne de l’ensemble des favoris est de 2.30 mais la cote moyenne des favoris qui terminent premier est de 1.90, c’est pourquoi on ne peut être gagnant à long terme avec des cotes moyennes de 1.90 et un taux de réussite de 50% à la gagne.
Le Taux de Retour Joueur (TRJ) faible dans les paris hippiques
Le Taux de Retour Joueur, dit plus communément TRJ est la part des mises redistribuées aux parieurs gagnants. Ce dernier fluctue selon les périodes de l’année, mais l’Etat oblige un TRJ moyen ne pouvant excéder les 85% au jeu simple sur une période de deux trimestres consécutifs.
Le TRJ est faible dans l’ensemble des paris hippiques (article paru le 15 février dernier). Selon les données du PMU, pour les paris simples le TRJ moyen est de 85%, c’est à dire que sur 100 € de mises, seulement 85€ est reversé aux parieurs gagnants. Les 15 € restants sont en partie la marge du bookmaker, des taxes imposées par l’Etat, des frais de fonctionnement et une partie est reversée à la filière hippique.
Concernant les autres types de paris, on note que :
- Pour le jeu du couplé et du 2 sur 4, le TRJ moyen est de 74%.
- Pour le Trio, le TRJ moyen est de 63% et pour le jeu phare du PMU, le TRJ moyen du Quinté+ est de 65% seulement.
Ces contraintes de taxes des pouvoirs publics et de TRJ à 85% en moyenne pour le jeu simple n’est pas applicable pour les bookmakers qui ne sont pas régis par l’Autorité National des Joueurs (ANJ), c’est à dire par les bookmakers étrangers. Cela est le même cas que pour les paris sportifs, où les bookmakers non régulés proposent des TRJ avoisinant les 94 ou 95% de TRJ (tels que Pinnacle, Betfair, etc…).
Vous remarquerez que plus le pari est complexe (plusieurs chevaux à trouver), plus le TRJ est faible. Il faut donc privilégier le jeu simple pour avoir un meilleur rendement.
Les pronostiqueurs de la presse hippique sont-ils bénéficiaires ?
A lire ou à écouter la presse hippique, ils ont au moins un, voire plusieurs pronostiqueurs en bénéfice, mais comment font-ils?
Malheureusement cette information est dans 99% des cas fausse et archi-fausse.
Il faut savoir que la presse hippique donne majoritairement son pronostic en 8 chevaux, il y a donc de fortes chances d’avoir le gagnant, ou un couplé ou un trio, voire le quinté en 8 chevaux. Mais si tous les pronostics étaient joués avec 8 chevaux, cela coûterait une fortune au parieur. En effet, un couplé joué en 8 chevaux coûte 28 fois plus cher qu’un couplé joué avec seulement 2 chevaux.
De même, un quinté joué un 8 chevaux coûte 56 fois plus cher qu’un quinté avec seulement 5 chevaux.
La presse fait l’éloge de ses performances de la veille grâce à son pronostic en 8 chevaux, mais sur le long terme, le bilan est perdant. De plus, quand une presse vante les résultats de l’un de ses pronostiqueurs, le pari mis en avant n’est jamais le même, parfois il s’agit d’un gros rapport au jeu simple, parfois au Tiercé, parfois au Quinté, …
On notera tout de même que le Turfomania fournit des statistiques et des bilans sur les bilans de ses équipes. Libre à vous de vérifier les performances affichées quitte à faire un suivi à blanc dans un premier temps !
Une presse avec plusieurs pronostiqueurs dans ses rangs aura régulièrement de jolis rapports sur un type de pari, mais pas sur le long terme. Si le pronostiqueur était rentable sur le long terme, il garderait ses pronostics pour lui, pour éviter les chutes de cote, mais ce n’est évidemment pas le cas.
Si on parle de bilan, connaissez-vous beaucoup de pronostiqueurs de la presse hippique avec un bilan sur le long terme avec un même type de jeu et faisant apparaître les mises et les gains? La réponse est non car avec 8 chevaux le coût est exorbitant et en jouant des favoris, il faut un énorme taux de réussite en prenant en compte le TRJ faible.
Conclusion
Les pronostics de la presse hippique sont à suivre avec une extrême prudence car ce sont souvent des favoris, avec par conséquence, des rapports faibles et pour être gagnant sur le long terme, il faut un taux de réussite très élevé, ce qui n’est pas le cas de la quasi-totalité des pronostiqueurs.
Les pronostics de la presse hippique doivent plutôt servir d’aide à la décision et le parieur se doit de ne pas jouer toutes les courses, mais bien choisir ses courses selon le nombre de partants, la discipline avec laquelle il est le plus à l’aise, …
S’abstenir de jouer est parfois le meilleur pari quand le choix est difficile à faire.
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