Le monde des jeux d’argent est décliné en 4 grandes familles :
- les paris sportifs : jeux simples, combinés, buteurs, double chance, ..
- les jeux de casino : machines à sous, poker, blackjack, roulette, …
- les jeux de loterie : jeux de grattage, Loto, Kéno, Euromillions, …
- les paris hippiques : jeux simples, quinté, 2/4, multi, …
Cette dernière famille est souvent méconnue car moins populaire que les paris sportifs, notamment.
Pour la plupart des parieurs, quand on parle de paris hippiques, on pense à une personne âgée, accoudée au comptoir du bar-tabac PMU du coin de la rue et qui joue des numéros au hasard, espérant gagner le jackpot en trouvant le quinté + dans l’ordre.
Ceci est caricatural, mais souvent très révélateur des croyances actuelles.
Table des matières
- Les bases du paris hippiques
- Le profil type du parieur hippique
- Pourquoi si peu de parieurs hippiques ?
Les bases du paris hippiques
Les paris hippiques consistent à parier sur un ou plusieurs chevaux, dans une course qui compte 6 à 20 partants, qui doivent arriver dans les 5 premiers selon le type de pari joué.
Les courses hippiques ont lieu 365 jours par an et il y a en moyenne 40 courses par jour en France dont 1 course par jour qui est l’évènement de la journée car il s’agit de la course du Tiercé-Quarté-Quinté+.
En paris hippiques il existe deux grandes disciplines : le trot et le galop qui correspondent aux allures des chevaux.
Ces disciplines comportent des sous-catégories :
- au trot, on trouve le trot monté et le trot attelé
- au galop, on trouve les courses de plat et les courses d’obstacles.
Le profil type du parieur hippique
Les informations données ci-dessous sont issues du rapport du 4ème trimestre 2021 émis par l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ).
Le volume d’enjeux annuel est de 1,583 milliard d’euros en 2021 pour 625 000 Comptes Joueurs Actifs (CJA), soit une mise moyenne de plus de 2 500 € par CJA. A titre de comparaison dans les paris sportifs, nous comptons 1 763 € de mise annuelle par CJA, soit 30% de moins.
On voit donc, que les parieurs hippiques misent plus que les parieurs sportifs malgré le fait qu’ils soient 7 fois moins nombreux.
Le faible nombre de Comptes Joueurs Actifs (CJA), s’explique par 3 raisons principales :
- les paris hippiques sont moins populaires que les paris sportifs,
- les opérateurs de jeux hippiques sont moins nombreux que les opérateurs de paris sportifs,
- la masse des enjeux des paris hippiques est réalisée pour 40% dans le réseau physique (bar PMU, hippodromes), une part bien plus importante que les paris sportifs.
À propos de l’âge, les parieurs hippiques se situent sur un âge médian de 44 ans, contre 28 ans pour les parieurs sportifs.
Les joueurs de paris hippiques sont à 81% des hommes. Cependant le pourcentage de femmes (19%) est le pourcentage le plus élevé par rapport au poker (13%) et aux paris sportifs (15%).
Géographiquement les parieurs hippiques se situent très majoritairement dans la partie Nord de la France, en raison d’une tradition hippique plus ancrée que sur le reste du territoire.
La mise moyenne mensuelle des parieurs hippiques est de 369 € contre 238 € pour les parieurs sportifs.
Comme dans les paris sportifs, une grande partie des enjeux totaux son attribués à une faible partie des parieurs hippiques. On compte 10% des des parieurs représentant 73% des mises totales jouées pour le 4ème trimestre 2021.
Parmi les parieurs hippiques ayant un compte joueur en ligne, 58% des parieurs hippiques jouent sur tablette ou smartphone et 42% sur ordinateur. C’est 2 fois moins que les parieurs sportifs.
Cette statistique est en adéquation avec l’âge moyen des parieurs hippiques, qui semblent prendre le temps de poser leurs paris au contraire des parieurs sportifs qui ont tendance a rapidement parier sur leur smartphone.
Pourquoi si peu de parieurs hippiques ?
Il y a 7 fois moins de parieurs hippiques que de parieurs sportifs. Pourquoi?
1ère raison : les courses hippiques sont moins médiatisées que le football, le rugby ou le tennis.
2ème raison : le manque de connaissance. La plupart des parieurs ne sont pas au fait des paris hippiques (les types de paris, les astuces et les technicités des courses hippiques).
3ème raison : le pari mutuel. En effet, contrairement aux paris sportifs, les parieurs ne jouent pas contre les bookmakers, mais contre d’autres parieurs. Ainsi, les parieurs rentables se gardent de conserver leur avantage sur les autres parieurs hippiques en ne diffusant pas la connaissance et leurs stratégies payantes afin de garder un avantage vis-à -vis des autres parieurs. Mutualiser signifie qu’en fin de course les parieurs qui ont misé sur un même cheval se partagent les gains liés. Plus le cheval sera joué, moins il rapportera, au contraire des paris sportifs ou la côte est liée, celle d’un cheval évolue jusqu’au départ de la course.
Ces derniers mois, le monde des paris hippiques s’est vu rajeunir et il s’inscrit progressivement dans le monde des crypto-monnaies. Deux plateformes tentent ainsi la révolution des courses hippiques en adoptant un modèle un modèle similaire à la plateforme Sorare pour le football.
Le monde des paris hippiques essaye de se diversifier pour attirer les gens et rajeunir la clientèle.
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