Le cheval est l’acteur principal des courses hippiques, mais l’homme a une place importante dans ce sport. En effet, pour performer, le cheval a besoin d’un propriétaire, d’un entraîneur et d’un jockey.
Nous allons voir le rôle de chacun et ce qu’ils peuvent apporter au cheval.
Table of Contents
- Acteur #1 : Le propriétaire ou portefeuille
- Acteur #2 : L’entraîneur ou couteau suisse
- Acteur #3 : Le jockey/driver ou les tacticiens
- Conclusion
Acteur #1 : Le propriétaire ou portefeuille
Parmi les 3 hommes fort autour du cheval, le propriétaire a le rôle le moins important mais a une place primordiale. Il est celui qui, par définition, possède le cheval mais il va aussi donner les moyens au cheval de se développer, d’évoluer dans les meilleures conditions.
Il existe 3 façons de devenir propriétaire d’un galopeur ou d’un trotteur :
- la pleine propriété
- la location
- l’association
La première est plus coûteuse puisque le cheval appartient à une seule personne.
La location permet au bailleur, propriétaire du cheval, de ne pas avoir à payer la carrière de son cheval, mais il percevra tout de même une partie des gains obtenus par son protégé. Pour le ou les locataires, il n’existe pas de “loyer” à verser mais ils prendront en charge les frais de pension du cheval.
La dernière, l’association, permet d’être propriétaire et d’entretenir un cheval à plusieurs. En complément de toutes ces possibilités, des écuries de groupe existent.
Il faut savoir qu’un cheval coûte en moyenne 2 000 € par mois.
Cela comprend l’entraînement, la location d’un box, les frais de vétérinaires, d’ostéopathe, de maréchalerie, d’engagements dans les courses, de transports…
Acteur #2 : L’entraîneur ou couteau suisse
L’entraîneur est sans aucun doute, la pierre angulaire de la carrière d’un cheval.
Ce professionnel se consacre à l’entraînement des chevaux pour le compte de propriétaires. Assisté d’un premier garçon, il s’occupe de la préparation physique et mentale des chevaux qu’on lui a confiés afin de les mener le plus loin possible dans la compétition. Il exerce soit en tant que salarié d’une écurie de course, soit en libéral.
Son amplitude horaire est très importante : il débute ses missions tôt le matin, se déplace systématiquement aux courses qui se déroulent en semaine, le week-end et durant les jours fériés.
Le cœur de son métier consiste à préparer techniquement les chevaux de courses pour les épreuves hippiques. Il doit être capable de déceler les aptitudes de ses pensionnaires. Pour chacun d’entre eux, il concocte un programme de travail et de compétition adéquat. En manège ou sur les champs de courses, il entraîne donc quotidiennement les chevaux au saut d’obstacles, aux épreuves de trot attelé, de galop, …
Son objectif est d’amener le cheval de course au summum de sa condition physique tous les matins afin qu’il soit en mesure de gagner les épreuves de courses se déroulant l’après-midi. L’activité d’entraîneur requiert un bon sens de l’observation : il doit être capable de doser l’effort du cheval, d’appréhender les aptitudes à développer, d’anticiper les coups de fatigue et les blessures…
L’entraîneur est également un chef d’entreprise : il est susceptible de manager jusqu’à cinquante personnes (garçons de voyage, lad-drivers, grooms, assistants, jockeys, secrétaires…).
Il est souvent responsable de l’ensemble de la gestion de l’écurie : la comptabilité, le recrutement du personnel, les commandes de matériel, la santé des chevaux, la législation de son établissement, l’inscription aux courses hippiques avec le choix précis des courses correspondant au profil du cheval, … C’est un métier qui implique donc d’endosser de lourdes responsabilités.
Vous trouverez sur le site de France-Galop.com le palmarès des entraineurs sur ces 20 dernières années. De nombreuses statistiques qui vous aideront dans vos stratégies et vos analyses de parieurs hippiques.
Le profil d’un entraîneur hippique est polyvalent. Il doit justifier de connaissances approfondies en hippologie puisqu’il est amené à intervenir dans le dressage et le soin des chevaux. Il doit également faire preuve d’aisance relationnelle puisqu’il doit à la fois gagner la confiance des propriétaires des chevaux et de toute son équipe.
Enfin, l’entraîneur doit avoir une bonne résistance physique puisqu’été comme hiver, il mène des séances d’entraînement en extérieur.
Acteur #3 : Le jockey/driver ou les tacticiens
Son activité physique l’assimile, sur le plan sportif, à un athlète de haut niveau astreint à une discipline de vie rigoureuse. Son métier est d’une très grande exigence et comporte des risques réels, particulièrement en obstacle. Au cours de sa carrière, le jockey monte sous les couleurs de différents propriétaires.
Le jockey doit allier qualités techniques (ce qu’on appelle la main), intellectuelles (sens tactique) et physiques. En plat, un jockey s’astreint à peser autour de 52 kg et en obstacle autour de 61 kg. Il doit à la fois respecter les instructions tactiques de l’entraîneur et parer le mieux possible aux aléas de la course, la course se jouant en moyenne sur 2 minutes !
Le driver pratique la discipline du trot attelé. Pour rappel nous avons déjà rédigé un article sur les Trotting races: how to understand and distinguish them? cet article vous aidera à mieux comprendre trot attelé et trot monté si vous ne connaissez pas encore la différence !
Le driver est donc assis dans un sulky attelé à l’arrière du cheval. Il n’a aucune contrainte de poids ni de taille. La carrière d’un driver est d’ailleurs beaucoup plus longue que celle d’un jockey. Cependant la difficulté n’est pas moindre. Il doit respecter l’allure du trot sous peine d’élimination et prendre garde à ne pas commettre de faux départ.
Tout comme le jockey, il doit être doté de qualités techniques, intellectuelles, et physiques. Il doit faire en sorte d’établir une tactique de course, en veillant toujours sur l’allure de son cheval. Le risque est aussi important car les renversements de sulky en cas de collision peuvent être très dangereux.
Conclusion
Le cheval est entouré de 3 hommes avec des rôles très différents et très spécifiques qui sont capitaux pour le bon déroulé de sa carrière. La pièce maîtresse est l’entraîneur, c’est le chef d’orchestre, mais les rôles du propriétaire et du jockey ou driver ne sont pas à négliger.
Vous entendrez souvent, dans des conversions de parieurs hippiques, parler du driver car ils sont médiatiquement connus, mais rares sont ceux qui observent le rôle de l’entraîneur.
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